• Les hippocampes

    Des poissons bizarres

    Tout le monde connaît la tête de cheval des hippocampes, mais ce n'est pas le seul aspect remarquable de ces poissons qui ne ressemblent à aucun autre. Les hippocampes ont une queue préhensile, qui leur permet de s'agripper autour d'une algue comme les singes se servent de leur queue pour s'agripper aux branches des arbres. Leurs yeux peuvent bouger indépendamment l'un de l'autre à la façon des caméléons. Ils ne possèdent pas d'écailles mais des plaques osseuses sous la peau. Ils nagent en position verticale, la nageoire dorsale agissant comme une hélice pour les propulser vers l'avant. Avant de s'accoupler, les partenaires entament une danse d'amour. Enfin, certaines espèces ont l'apparence d'algues ou d'autres plantes marines, ce qui permet de passer inaperçues de leurs ennemis. 


    Pères porteurs

    Une des caractéristiques les plus surprenantes des hippocampes est le fait que les mâles possèdent une poche ventrale dans laquelle ils conservent les oeufs -jusqu'à 200- pondus par les femelles. Les oeufs y restent jusqu'à l'éclosion : à ce moment, les petits, répliques en miniature des adultes, quittent le corps de leur père. Les 32 espèces d'hippocampes connues sont largement répandues dans les mers du monde, surtout dans les régions tropicales. Ils vivent dans les eaux peu profondes proches des côtes, où ils se nourrissent des petites proies qui passent à leurs portée.


    Un commerce à grande échelle 

    La plupart des espèces d'hippocampes sont aujourd'hui inscrites sur la Liste rouge des espèces menacées. La destructions de leurs habitats naturels côtiers constitue une menace, mais c'est surtout la récolte intensive qui a mis les populations de ces poissons en danger. Les hippocampes sont récoltés en grands nombres chaque année pour alimenter le commerce des souvenirs (animaux séchés), des aquariums, mais surtout de la médecine chinoise traditionnelle. Les adeptes de cette médecine accordent en effet de nombreuses vertus curatives à ces animaux. On estime que 20 à 25 millions d'hippocampes aboutissent chaque année sur le marché international, dont près des 3/4 à destination de l'Extrême-Orient. Dans certaines mers tropicales, les effectifs des hippocampes ont chuté de plus de 95 % en moins de 10 ans !


    Les élevages, une solution ?

    Les élevages pourraient offrir une solution dans l'avenir : au lieu de prélever des millions d'hippocampes dans les mers, on pourrait alimenter le commerce au départ de spécimens élevés en captivité. Mais les techniques d'élevage ne sont pas suffisamment perfectionnées à l'heure actuelle, ce qui limite l'efficacité de cette méthode.


    En savoir +

    Plusieurs nouvelles espèces d'hippocampes nains on été découvertes au cours des dernières années, notamment en Indonésie.

    Si les nageoires des hippocampes sont abîmées, elles se régénèrent rapidement.

     

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